Article 9
Brutalisme
L’origine du mot brutalisme en architecture vient du français, béton brut qui décrit non seulement un caractère des plus évidentes, mais aussi son attitude : qui ne filtre rien et qui ne s’en tient qu’à l’authentique.
Pragmatisme d’après-guerre
Dans les années 1950, les capitales européennes, défigurées par la guerre doivent entreprendre leur reconstruction.
Une architecture fonctionnelle, de conception simple et pratique.
Le brutalisme est alors la solution parfaite.
Oublier le passé
L’idée du brutalisme est de faire disparaître tout souvenir de guerre. Effacer les bâtiments éventrés, les édifices martyrisés et les rues saccagées. La nostalgie n’a pas lieu d’être au sein de ce mouvement.
Le béton représente alors l’avenir. Un avenir que l’on veut solide et vecteur de cohésion entre les Hommes.
Le Corbusier
« Des centaines de fois, j’ai pensé que New York est une catastrophe, et une cinquantaine de fois : c’est une catastrophe magnifique. »
Cette citation de Le Corbusier, précurseur du mouvement illustre bien l’ambivalence suscitée, le mélange d’hostilité et de fascination.
Réputation
Longtemps critiqué pour son esthétique inachevée, son austérité, voire carrément sa laideur pour les plus réfractaires, ce style architectural prônant le tout béton, connaît depuis quelques années un véritable retour en grâce.
Expérimentale
Le brutalisme invente de nouvelles formes. La construction en béton moulé malléable a offert aux architectes des possibilités totalement nouvelles pour la construction. Les concepteurs inventent de nouvelles formes, créent des sculptures et des monuments uniques.
En Suisse
‘’Ils ne se fondent pas vraiment dans le paysage des villes ou des villages où ils ont été édifiés et ont un style un peu trop lourd pour briller par eux-mêmes.’’
Entre «irritations du goût» et «symbiose géniale».
Quelques exemples suisses
Aujourd’hui
Le béton connaît aujourd’hui un essor nouveau. Le béton brut est à la mode. Les bâtiments de l’après-guerre sont désormais admirés. On les retrouve sur les réseaux sociaux, dans les expositions, les reportages, ….
Comme si l’amour brûlant, mais probablement aussi éphémère, du brutalisme pouvait amener de jeunes architectes à concevoir et à construire à nouveau exactement de la même manière.
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