Article 25
L’architecture vernaculaire 

Depuis tout temps les populations adaptent la construction de leurs habitat selon les conditions de leurs milieux et leurs us et coutumes, créant ainsi une richesse de styles architecturaux propres à chaque territoire. Cependant, cette polyculture architecturale souffre de la prolifération et la standardisation du modèle pavillonnaire. En effet, l’utilisation des mêmes matériaux et des mêmes techniques partout dans le monde impose une pauvreté typologique de l’habitat individuel et collectif. Et par conséquent, une pauvreté typologique de l’architecture vernaculaire.

l’architecture vernaculaire qu’est-ce que c’est ?

Le mot vernaculaire est principalement utilisé en linguistique. Il désigne les langues usuellement parlées par une même communauté.

Le premier a parlé d’architecture vernaculaire est Eric Mercer, architecte britannique.  En 1975, il publia un ouvrage « English vernacular houses : a study of traditional farmhouses and cottages ». Dans lequel il liste et décrit les différents types de maisons rurales anglaises. Et, il définit ainsi l’architecture vernaculaire : un bâtiment est vernaculaire quand celui-ci appartient à un ensemble de bâtiments qui ont surgi lors d’un même mouvement de construction (ou de reconstruction). Ce mouvement affecte un territoire précis.

L’ENCYCLOPEDIE DU vernaculaire DE PAUL OLIVER  

En 1997, Paul Oliver, architecte américain, publia une « encyclopedia of vernacular architecture of the world ». Première encyclopédie à montrer la remarquable diversité des bâtiments construits et habités par les peuples de plus d’un millier de cultures. Il définit l’architecture vernaculaire de cette manière : Une architecture des gens, sans architectes, qui puise son essence dans les traits culturels de son milieu tant pour les matériaux que pour les techniques et la typologie.

UNE ARCHITECTURE TRADITIONNELLE ?

L’architecture vernaculaire est un concept difficile à cerner.  Elle est souvent nommée à tort architecture folk, populaire ou traditionnelle. Bien qu’elle soit intimement liée avec cette dernière, l’architecture vernaculaire ne comprend pas les temples, les palais etc. 

UNE ARCHITECTURE RURALE ET URBAINE

Souvent cloisonnée aux milieux ruraux, l’architecture vernaculaire est pourtant aussi présente en ville. Même si on peut y percevoir beaucoup plus d’influences de l’extérieure. Il faut dire que l’architecture vernaculaire n’est pas figée. Elle a une double réalité : traditionnelle, elle s’inscrit dans une réalité historique, et évolutive. En effet, elle est le fruit d’un processus ou les influences extérieures, l’évolution des besoins, la modifient.

UNE ARCHITECTURE DÉVALORISÉE 

L’Histoire de l’architecture s’est très peu attardée sur son étude. Considérant l’architecture vernaculaire comme populaire, elle fut relayée au plan secondaire face a l’architecture institutionnelle et monumentale. Associée a la pauvreté, elle n’est clairement pas suffisamment reconnue et appréciée à sa juste valeur. 

L’uniformisation des méthodes de constructions et des matériaux tendent à voir disparaître des techniques ancestrales, des savoir-faire qui s’héritaient de générations en générations. Mais c’est aussi l’identité culturelle du territoire à laquelle elle est rattachée qui s’efface. Il faut reconnaitre tout de même, que le bâti vernaculaire se heurte au rythme urbain. Tant pour les difficultés d’acheminements des matières premières que pour le peu de réponses concrètes qu’il apporte aux besoins de verticalité dans les constructions. 

REFLET D’une architecture durable et patrimoniale

Or, l’architecture vernaculaire reflète une diversité ethnique, sociale et culturelle incroyable. Adaptée a son milieu elle répond parfaitement aux critères d’un urbanisme durable et de la valorisation d’un patrimoine local.

D’un point de vue socio-économique elle valorise les compétences locales avec une main d’œuvre qualifiée. En outre, cela permet également de lutter contre les dépendances économiques à travers le développement de filières de proximité. Le recours aux ressources disponibles permet à la fois de limiter le coût et l’impact écologique du transport. Bien évidemment, le recours aux matériaux locaux n’exclut pas l’utilisation de produits industrialisés. La conception d’un bâti vernaculaire prend en compte l’ensemble des contraintes naturelles locales. Le recours à des techniques artificielles de climatisation ou de chauffage est réduit.

L‘architecture vernaculaire mérite de retrouver une place de choix dans la construction. Pour cela il serait nécessaire que les territoires travaillent sur l’identification et l’analyse de leurs bâtis vernaculaires. Un travail d’histoire et de médiation doit être mis en place, en vue que les habitants retrouvent un sentiment de fierté et d’appartenance a leurs milieux. L’architecture vernaculaire témoigne de leurs identités et de la richesse de leurs environnements. Des mesures fiscales et administratives sont nécessaires pour encourager ce type de constructions ou la réhabilitation de celui-ci. 

LE VERNACULAIRE: UNE ARCHITECTURE D’INSPIRATION POPULAIRE

Aujourd’hui nous pourrions la définir ainsi :

C’est une architecture d’inspiration populaire qui a développé, et se développe, dans une région spécifique, qui utilise souvent des matériaux, des façons de faire et des formes propres à son environnement.

C’est une architecture qui ne répond pas aux grandes écoles de pensées, à des courants. Mais, c’est une architecture qui reflète les conditions historiques, culturelles et environnementales de son territoire. Si au départ cette définition excluait les architectes, il est difficile aujourd’hui de ne pas les inclure. Beaucoup d’architectes, comme le breton Philipe Madec, milite pour une inspiration vernaculaire dans les nouvelles constructions. Dans le but de revaloriser le vivre ensemble et la transmission de savoir faire locaux. 

construction inspiration vernaculaire
Maison de la terre – Philippe Madec

HONEI ARCHITECTURE UNE INSPIRATION VERNACULAIRE POUR UNE ARCHITECTURE MODERNE

Chez honei architecture ce que nous voulons mettre en valeur. Nous puisons notre inspiration a travers l’architecture traditionnelle suisse. Mais aussi, à travers des savoir-faire ancestraux extérieurs tel que la technique japonaise du SHOU SUGI BAN.  Conscients des enjeux de notre siècle, nous mettons tout en œuvre pour vous proposer une gamme de maisons modernes, écologiques et en harmonie avec leurs milieux. 

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